MUTATION AUTORITAIRE D’UNE A.T.S.E.M. A USTARITZ !

Par principe, un groupe d’opposition a tort quand il soulève un problème en conseil municipal. Il ne maitrise pas le sujet, pose des questions hors de son champ de compétences et est disqualifié. C’est la vision de la majorité municipale.
Face à une mobilisation légitime, populaire et une pétition de parents d’élèves, le maire rétropédale.
Nous vous laissons juge en lisant nos explications et en visionnant la vidéo !
Force est de constater que l’équipe municipale ne maitrisait pas si bien que ça son sujet …
Ensemble pour Ustaritz essaye d’être à l’écoute de toutes et tous sans parti pris ni à priori. La majorité ne nous donne pas accès à toutes les informations, mais quand nous intervenons, nos opinions sont étayées et si nos points de vue sont différents, nous attendons du respect et une reconnaissance des erreurs lorsqu’elles sont formulées en place publique.

RAPPEL DES FAITS :
La veille du conseil municipal du 1er juillet 2021, les parents d’élèves de l’école publique d’Hérauritz nous ont contactés à la suite d’une décision autoritaire du Maire de muter une ATSEM contre son gré provoquant l’émoi de toute une communauté.
Lors de ce Conseil Municipal, notre groupe est intervenu oralement afin d’obtenir des explications.
Réponse du maire et de son adjointe :
« Vous mélangez tout, vous ne connaissez pas le dossier, vous remettez en cause les compétences de l’agent responsable de la réorganisation du service, le conseil municipal n’est pas l’endroit où parler de ce problème. »
M. le Maire en détournant nos propos nous a accusés de nous en prendre à la responsable du service (ce que nous n’avons jamais fait !). Seul le Maire et sa majorité sont responsables d’une telle décision ce qu’il a reconnu devant l’assemblée des parents d’élèves le samedi 3 juillet soit deux jours plus tard (voir vidéo en bas de page).

En voici quelques extraits :
« On a été trop vite, on n’a pas forcément été très bien…peut être mal compris peut-être mal fait …On repose le sujet à la rentrée, en écoutant mieux la volonté des agents …On avait à tort cru que les choses avaient été faites dans l’ordre … »
Nous avons demandé que soit mentionné le débat sur la mutation autoritaire de l’ATSEM d’Hérauritz sur le Procès-verbal du Conseil Municipal du 1er juillet.

Réponse du Maire :
” La question autour des ATSEM faisait partie des communications du Maire, il n’y a donc pas de débat. C’est pour cela que le texte de M. Darquy ne figure pas dans le procès-verbal. Pour que le texte figure dans le procès-verbal, il doit faire l’objet d’une question orale qui pourra être débattue en conseil municipal.”
Donc nous avons posé la question orale suivante lors du Conseil Municipal du 28 octobre 2021 :
Où peut-on aborder sereinement sans être caricaturé et remis systématiquement en question (même personnellement) des sujets que des administrés viennent soulever auprès d’élus fussent-ils de l’opposition ? Au regard de vos paroles devant les représentants des parents d’élèves 2 jours après le conseil municipal, pouvez-vous reconnaitre que notre intervention était fondée et légitime ?
P.S Vous nous permettrez donc d’être particulièrement vigilants sur le respect de vos paroles dans la considération des vœux des agents …”

Réponse Monsieur le Maire :
“Je tiens tout d’abord à rappeler que le débat a pu s’engager sur cette question lors du conseil du mois de juillet alors même qu’elle n’avait pas fait l’objet de question orale. Dans mes propos il n’a nullement été question de «caricature ou remise en cause personnelle ». J’ai dit, et je confirme, que des positions prises en conseil municipal ne devraient pas reposer sur des ressentis ou vécus personnels, ce sur quoi reposait l’argumentaire que vous nous aviez donné.
Je confirme également que ces situations de gestion de l’organisation interne et des affectations de personnels ne font pas partie des prérogatives du Conseil Municipal. Puisque vous avez utilisé le terme de caricature, je le trouve particulièrement adapté à votre intervention de juillet, car : Les questions d’organisation, de souhaits des personnels sont issues de nombreux échanges, entre agents (réunions de services, entretiens annuels, …) et avec les élus au sein de l’instance paritaire. Les décisions qui sont prises ne peuvent donc pas être résumées, caricaturées, pu ressenti que les administrés ont d’un agent. Dont je le répète les aspirations sont du ressort de la gestion de service. Vous aviez fait état de réunions internes au service en prenant une position définitive sans connaitre l’ensemble des paramètres du dossier. Les choses concernant ce sujet, à l’issue du conseil du 1er juillet ont été aplanies et seront revues avec des échéances revues.
Elles ont été clarifiées, reposées au sein des services, avec les enseignants et les parents d’élèves ainsi que vous les soulignez vous-même.

En conclusion nous constatons que l’autoritarisme appliqué aux listes d’opposition s’applique aussi envers le personnel communal.”

Les élus du groupe « Ensemble pour Ustaritz » : Bruno CENDRES, Natalia DO COITO SABIO, Eric DARQUY, Christophe SEVILLA

Intervention de Bruno CENDRES à la C.A.P.B: LGV NON – AHT EZ

Bayonne, le 18/12/2021

Monsieur le Président, Chers collègues,

Je prends la parole car je pense connaitre assez bien le sujet puisque je suis cheminot et je conduis les TGV depuis 10 ans.

Les LGV ont été conçues pour réduire le temps de parcours uniquement entre les principales métropoles.

La LGV qui nous concerne BORDEAUX – DAX présente la singularité d’augmenter la distance de 33 km ce qui a comme conséquence de réduire à néant le bénéfice premier de gain de temps, si on la compare à la ligne historique rénovée.

Pour faire passer leur projet, les partisans du projet LGV annoncent une saturation de la ligne entre Facture et Bordeaux. Ils annoncent aussi que le GPSO permettrait de développer le fret ferroviaire entre l’Espagne et la France, avec une voie mixte TGV FRET entre DAX et l’Espagne.

De plus, ceci est consigné en page 3 dans l’annexe 5, SNCF réseaux affirme que la rénovation de la ligne classique aurait un cout supérieur à la LGV.

Même si nous sommes à Bayonne, j’ai le sentiment et même la certitude qu’on nous prend pour des jambons !

Comment peut-on croire qu’avec 33 km de plus, l’acquisition de centaines d’hectares de foncier, la construction d’ouvrage d’art et des millions de tonnes de remblai le coût peut être inférieur à la rénovation de la ligne existante ?

Comment peut-on croire que la future ligne entre Dax et l’Espagne serait mixte LGV et FRET ? Cela serait une première en FRANCE ! Et comment passerait le fret au nord de Dax entre Facture et Dax puisque selon les partisans de la LGV, la ligne est saturée ?

A contrario, la rénovation de la ligne existante permettrait de sécuriser toutes les circulations (TGV, TER, FRET) en enlevant les passages à niveau restants et en rénovant la caténaire qui passerait de 1500 volts à 25000 volts.

Les automoteurs TER, trains du quotidien, qui circulent sur notre région sont compatibles avec ces transformations qui apporteront une qualité de service bien plus élevée.

Aujourd’hui cette caténaire en 1500 volts est devenue obsolète. Tous les hivers des TER sont bloqués sur les voies à cause du givre déposé sur la caténaire, et l’été nous subissons des abaissements de vitesse dû aux fortes chaleurs. Avec une caténaire en 25000 volts, ces incidents n’existeraient plus!

Pour info, cette semaine, les premiers TER du matin ont été supprimés à cause du givre.

Si le projet GPSO était réalisé, les dessertes historiques au sud de Bordeaux seraient tout simplement supprimées. DAX, Bayonne, Biarritz Saint-Jean-de-Luz et Hendaye, puisqu’il est prévu une desserte a Mont-de-Marsan, Saint-Geours de Marenne et Astigarraga. Le Pays Basque serait le grand perdant de ce projet.

De plus, je vous rappelle chers collègues qu’avec la révision des PLU nous jonglons entre le besoin de logements et la nécessité de sauvegarder en pays basque des terres agricoles et espaces naturels. Un tel projet aurait un impact désastreux sur l’environnement.

Le comble, c’est que non seulement d’être les grands perdants, on nous demande en plus de financer un tel projet. Ce qui n’a pas été fait pour les LGV de Lille, Lyon et Marseille. Encore une fois, l’état se désengage de ses prérogatives en reportant ses responsabilités sur les collectivités territoriales. Chers collègues, nous sommes des élus de la république, et nous avons le devoir d’utiliser au mieux l’argent public. Cette contribution aura des conséquences sur les futurs budgets de la CAPB, sur nos communes et sur la vie quotidienne des habitants du pays Basque.

Allons-nous devoir diminuer les budgets consacrés au développement économique, aux aides sociales, à la culture ou autres ou devrons nous augmenter les impôts et taxes pour financer ce projet ?

Non, je pense que les concitoyens du pays basque ne nous ont pas élus pour ça.

Vous aurez compris je suis pour la rénovation de la ligne existante afin que l’argent public investi serve à améliorer aussi les trains du quotidien et donc je voterai contre ce projet de LGV et bien sûr contre ce financement.

Merci pour votre écoute.

Bruno CENDRES

Ensemble  Pour Ustaritz

Pour info, à la suite d’un débat de 3 heures, la Communauté d’Agglomération du Pays Basque a voté contre sa participation au projet de la ligne grande vitesse (LGV), et notamment le tronçon reliant Bordeaux à Dax.